OBRAJES

En bas de la Kantutani et de la Avenida del libertador, les routes qui descendent de La Paz vers les vallées nouvellement habitées. Mais pas encore en "zone sud".
Au cours de son histoire, le quartier s’est appelé Sayamilla puis Villa Ingavi.

Au milieu du 16ème siècle, les premières constructions sont des ateliers textiles qui s’installent au bord de la rivière ; on y fait travailler les prisonniers. À la fin du 17ème siècle, les Jésuites récupèrent et développent l’activité : le nombre d’usines passe de 3 à 80. Mais ils sont expulsés du continent en 1767 et les Espagnols décident à cette même période de favoriser leurs exportations en vendant dans les pays d’Amérique du sud. Les ateliers sont donc abandonnés.
Après la rébellion de 1781, les indigènes vivant dans les vallées collées à La Paz sont expropriés de leurs terres, qui sont converties en haciendas pour les colons ou offertes au monastère des Carmes.

Au 19ème siècle, Obrajes devient un lieu de promenades à cheval. Les riches habitants de La Paz découvrent alors ce quartier plus vert, et plus chaud puisque moins haut. Ils commencent à y construire des maisons pour la fin de semaine. En 1914 c’est devenu le quartier à la mode, alors on construit un funiculaire pour le relier à La Paz (il a malheureusement été détruit en 1950).

La place 16 de Julio est le centre historique du quartier : On y trouve l’église Señor de la exaltación, très importante pour tous les catholiques de La Paz. En 1930, quand les Paceños essayèrent de déménager une célèbre statue du Christ d’un petit village de campagne vers La Paz, elle serait devenue tellement lourde en passant à cet endroit qu’ils ne pouvaient plus la porter. Ils décidèrent de la laisser sur place et de construire une église autour. Beaucoup de personnes y viennent en pèlerinage, notamment autour de Pâques.
La place s’ouvre aussi sur l’ambassade de France, ainsi que sur la Casa rosada ("Maison rose") de l’ancien Président républicain Bautista Saavedra.

Le quartier renferme beaucoup d’autres ambassades et résidences d’Ambassadeurs, aux jardins parmi les plus intéressants de La Paz. Il y a aussi le meilleur marché aux bouquets de la ville.

Comme sur chaque petit bout de plat, des constructions démesurées voient le jour. Et des quartiers ou résidences fermés, cachés sur les hauteurs, grignotent les ruelles.

Mais ce qu’on aime à Obrajes, ce sont ces petites rues au charme désuet. Et grimper voir.

source pour le plan et l’historique : Guía turística e histórica de La Paz, de Philipp Schauer