alcide

D’Orbigny pour les intimes. Charles Victor Marie Dessalines d’Orbigny, pour les trámites. Il est né en 1802 comme Victor Hugo, à Couëron comme La maison dans la Loire.
Un explorateur et paléontologue (ça d’accord), naturaliste (passe encore) et malacologue (quoi ?!) : il étudiait aussi les mollusques, parce que ça fait quand même beaucoup moins peur que les dinosaures, ou les fougères....
Passionné par les foraminifères (c’est lui qui a inventé le nom, c’est vous dire !), des protozoaires pas comme les autres. Artiste dans l’âme, il réalise des sculptures en argile de certains spécimens !
En 1826, on l’envoie en Amérique du sud (on y vient) pour compléter les connaissances naturalistes de ce bon vieux Alexander von Humboldt (comme les manchots). Brésil, Uruguay, Argentine, Chili, Pérou et enfin Bolivie. Il tourne dans le sens des aiguilles, sans rien comprendre au tricot.
Il observe les invertébrés, les vertébrés, les plantes, et finit par se prendre pour un anthropologue et ethnologue. Ben voyons ! En 1939, il publie L’ homme américain (de l’Amérique méridionale) considéré sous ses rapports physiologiques et moraux. Et en deux volumes en plus !
Et comme il a la grosse tête, il donne son nom à une espèce de palmiers, Orbignya (ou Attalea speciosa), dont on se sert aujourd’hui pour la fabrication de biocarburants.
Il revient en France en 1834, tout fier, et consacrera le reste de sa vie à écrire des mémoires et autres ouvrages scientifiques qui feront l’admiration de Darwin, tout de même ! Il faut dire que Prodrome de paléontologie stratigraphique universelle des animaux mollusques et rayonnés fossiles (1850-1852) ça en jette. Il a décrit 2 500 nouvelles espèces et en a évalué 14 000, pour un total de 100 000 spécimens.
C’est pourquoi on a donné son nom à une station du T5 à Pierrefitte, mais aussi au lycée de Bouaye et au lycée franco-bolivien de La Paz.