chers quartiers

Néstor Portocarrero
Tango Illimani

Tierra mía, mi canción como un lamento
va en las noches desde ignota lejanía
y en sus versos el recuerdo hecho armonía
sollozando por el monte lleva el viento.

En tu cielo de un azul inmaculado
son tus flores de un perfume sin igual,
desde el lago Titicaca te han cantado
mil sirenas con sus voces de cristal.

Sopocachi...de mis sueños juveniles
quince abriles, quién volviera hoy a tener.
Miraflores, mi refugio dominguero
sólo espero a tu regazo volver.

Y cantar mi serenata bajo tu luna de plata
cerca del amanecer
y entre amigos con cerveza disipar esta tristeza
y una nueva vida hacer.

(Ma terre, ma chanson comme une lamentation
éloigne-toi dans la nuit vers l’inconnu
et dans tes vers le souvenir est en harmonie
dans les sanglots que le vent porte à travers la montagne.
Dans ton ciel d’un bleu immaculé
tes fleurs sont d’un parfum sans égal,
depuis le lac Titicaca tu entends chanter
mille sirènes avec leurs voix de cristal.
Sopocachi... de mes rêves de jeunesse
les quinze avrils, que j’aimerais retrouver.
Miraflores, mon refuge du dimanche
j’attends seulement de revenir en ton sein.
Et chanter ma sérénade sous ta lune d’argent
dans l’aube proche
et dissiper cette tristesse avec une bière entre amis
et se faire une nouvelle vie.)


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Claude Nougaro
Ô Toulouse

Qu’il est loin mon pays, qu’il est loin
Parfois au fond de moi se raniment
L’eau verte du canal du Midi
Et la brique rouge des Minimes

Je reprends l’avenue vers l’école
Mon cartable est bourré de coups de poing
Ici, si tu cognes, tu cagnes
Ici, même les mémés aiment la castagne

Un torrent de cailloux roule dans ton accent
Ta violence bouillonne jusque dans tes violettes
On se traite de con à peine qu’on se traite
Il y a de l’orage dans l’air et pourtant

L’église Saint-Sernin illumine le soir
Une fleur de corail que le soleil arrose
C’est peut-être pour ça malgré ton rouge et noir
C’est peut-être pour ça qu’on te dit Ville Rose

Je revois ton pavé, ô ma cité gasconne
Ton trottoir éventré sur les tuyaux du gaz
Est-ce l’Espagne en toi qui pousse un peu sa corne ?
Ou serait-ce dans tes tripes une bulle de jazz ?

Voici le Capitole, j’y arrête mes pas
Les tenors enrhumés tremblent sous leurs ventouses
J’entends encore l’écho de la voix de papa
C’était en ce temps-là mon seul chanteur de blues

Aujourd’hui, tes buildings grimpent haut
A Blagnac, tes avions sont plus beaux
Si l’un me ramène sur cette ville
Pourrai-je encore y revoir ma pincée de tuiles

Ô moun païs, ô Toulouse, ô Toulouse !

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