crise de Chiloé

Tout a commencé en décembre 2015 : 330 baleines, puis 10 000 calamars géants, sont retrouvés morts sur les côtes chiliennes, suivis de pélicans, de pingouins et de dauphins, ainsi que de milliers de saumons, de sardines, et de machas, un coquillage très prisé.
La communauté scientifique ne pouvant d’abord pas expliquer la situation, les mystiques s’en sont emparé pour prédire un séisme dévastateur ou un étrange phénomène magnétique....

Même si le Chili a déjà connu des périodes d’échouages nombreux en été (comme les Galápagos et les côtes équatoriennes), ils n’ont jamais été aussi importants et n’ont jamais touché une telle variété d’espèces marines.

El Niño, le phénomène climatique, pourrait être en partie responsable, le réchauffement des eaux océaniques diminuant la nourriture des baleines notamment.
L’augmentation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère a aussi un impact négatif en acidifiant l’océan, ce qui tue le plancton.
Les scientifiques évoquent surtout des algues néfastes, ainsi qu’une "marée rouge" : une augmentation rapide de la concentration de phytoplancton toxique.

Ces cadavres d’animaux en décomposition perturbent bien sûr le quotidien des habitants des côtes et îles chiliennes, de la Araucanía au début de la Patagonie.
L’île de Chiloé est tout particulièrement touchée. L’économie qui repose sur la pêche artisanale est dévastée.

Les Chilotes tentent de faire reconnaitre le sinistre à la hauteur réelle des dégâts.
De plus, les pêcheurs affirment que si la "marée rouge" est si puissante, c’est en raison du déversement dans l’océan en début d’année de tonnes de saumons contaminés par des algues, par les industries d’élevage. Les chercheurs essayent toujours de déterminer si les cétacés notamment sont décédés suite à une pollution humaine. Mais ces entreprises, très puissantes dans le pays deuxième exportateur mondial de saumon, réfutent les accusations sans être trop embêtées.