altiplano

Quatre pays se partagent ce grand plateau de la Cordillère des Andes : l’Argentine, la Bolivie, le Chili et le Pérou. L’altiplano, avec sa moyenne de 3 300 mètres, est le deuxième lieu de vie humaine le plus haut du monde, après le Tibet. En Bolivie, où se trouve la plus grande partie du territoire et surtout de la population, on se promène entre 3600 et 4000 mètres.

Entouré de hautes montagnes, le plateau était recouvert d’un immense lac, le Ballivián, aujourd’hui réduit au lac Titicaca, toujours immense, mais aussi au Salar de Uyuni. Les sous-sols sont riches en minéraux : or, argent, plomb, zinc, cuivre, lithium, borax et étain. Les villes principales de l’altiplano, hormis La Paz, sont donc minières : Oruro, Potosí, Uyuni.

La proximité des tropiques a permis aux premiers paysans de cultiver la terre à 4 000 mètres d’altitude et ainsi de commencer à peupler cette zone inhospitalière. Les Tiwanakus puis les Incas y ont vénéré la proximité du soleil. Mais ce sont surtout les colons espagnols qui ont poussé dès le 16ème siècle les populations vers les sommets, et leurs mines.

Le climat empêche la flore de se développer : vents forts, soleil puissant, sol difficile et sécheresse (moins entre décembre et mars). Peu de plantes peuvent y être cultivées. Et peu d’animaux ont choisi d’y résider : llamas (lamas), alpacas (alpagas), vicuñas (vigognes), des rongeurs et leurs renards. Et les fameux flamants roses des salars.

Pourtant, on continue à vivre sur l’altiplano, dans de petites maisons d’adobe.
On continue à y travailler : minuscules champs partout où ils sont possibles, et bétail ficelé pour ne pas détruire les cultures clairsemées.

On continue donc à y faire des pauses-déjeuner et des siestes. Dans les champs. Pour former des taches de couleurs attirant le regard des rares passants.

Et puis le temps coule. On attend. Au bord de la route souvent. Pour vendre ses fromages. Ou pour attraper un minibus pas encore plein, vers El Alto pour commercer.

Toujours entre rudesse et douceur.