SAMAIPATA

Une petite ville bien touristique ; 3000 habitants dont beaucoup d’expatriés, installés ici pour se sentir en vacances pour toujours. Samaipata signifie "Repos en altitude". Vegans, buveurs d’herbes bio et mangeurs de pain complet. On nous avait dit qu’il y avait des extraterrestres à Samaipata, mais on ne nous avait pas parlé de ceux-là....

Samaipata est aussi un site archéologique : un gros rocher, creusé de niches pour exposer les idoles ou les momies, de canaux et bassins pour les rituels, et de quelques dessins géométriques ou faunesques : un puma, un jaguar.
Entré au Patrimoine culturel de l’humanité de l’UNESCO en 1998, le site conserve pas mal de secrets. Les difficultés d’interprétation créent le mystère et entraine comme toujours des théories bien farfelues.

Le naturaliste français Alcide d’Orbigny a été le premier à dresser un plan de Samaipata, en 1832.

Le site est appelé El fuerte ("Le fort") depuis la colonisation espagnole, mais il a connu plusieurs utilisations :
 simple ville (Mojocoyas - 400 à 800).
 centre religieux, lieu de cérémonies (Chanés - 800 à 1300).
 camp d’entrainement pour guerriers (Guaraníes - 1300 à 1450).
 centre administratif (1450 à 1500) puis capitale régionale de l’empire inca (1500 à 1550) restée inachevée.
 ville étape défensive, accueillant les colons entre les grandes villes d’Asunción (actuel Paraguay) et Lima (actuel Pérou).

Ville de passage entre l’Amazonie et l’altiplano, Samaipata a aussi toujours été une place de foires. Grâce à cette position géographique privilégiée, elle a connu une confluence de cultures, qu’on retrouve toujours dans la population bolivienne de la ville actuelle.