le vrai

Henning Mankell est né en 1948 à Stockholm et a passé son enfance dans le nord de la Suède, élevé par son père, juge d’instance.
À 19 ans, il commence à écrire des textes pour le théâtre. Cette grande passion l’amènera à partager sa vie entre son pays et le Mozambique, où il dirige à partir de 1996 la troupe du Teatro Avenida à Maputo. Mais il est aussi romancier, essayiste engagé, auteur d’ouvrages pour la jeunesse .... et de romans policiers !

Traduits dans une trentaine de langues, ce sont ses polars qui le font connaître et lui valent de nombreux prix littéraires, notamment pour la série d’enquêtes menées par l’inspecteur Kurt Wallander et son équipe du commissariat d’Ystad, au sud de la Suède.
Romans policiers nordiques typiques, ils permettent à leur auteur de dénoncer les turpitudes de la société suédoise. Mais Henning Mankell parvient aussi à décrire avec précision le travail d’enquête, en donnant une vraie place à l’intuition et à la lenteur, et le choc que vivent ses policiers face à une nouvelle violence, qui les oblige à s’interroger chaque jour sur la part d’humanité dans chacun de nous.

« Je n’avais pas l’ambition de créer un personnage qui devienne le Suédois le plus connu du monde. Cela s’est fait malgré moi, ce qui faisait bien rire mon beau-père, l’autre star suédoise, Ingmar Bergman. » Henning Mankell ne s’est jamais laissé dévorer par Kurt Wallander. Il a su terminer son histoire, conclure ses aventures, montrer la fin. Den orolige mannen (L’homme inquiet - 2009) : Kurt Wallander fragile, comme toujours, dans les yeux d’Henning Mankell bienveillant, pour toujours. L’auteur vivra jusqu’en 2015 et ne regrettera jamais d’avoir survécu à son personnage. Les lecteurs, eux, ont pleuré deux fois.

pour les passionnés :
Henning Mankell : “Jamais je n’aurais imaginé vivre si longtemps avec ce vieux Kurt Wallander” de Martine Laval pour Télérama
Henning Mankell, le grand maître du polar venu du froid de Macha Séry pour Le Monde Culture